Un relais est en passe de se mettre en place, et l’équipe du CA est dévouée et compétente. Toutefois, pour l’instant, seuls les fondateurs Charles et Simone Mitsakis résident en permanence au Village, et la présence d’un responsable est indispensable. Les sollicitations sont incessantes. Pourtant, bien que toujours enthousiastes, ils sont fatigués et auraient bien besoin de se soigner…
Dans les mois qui viennent, nous vous en dirons plus sur l’équipe de direction à venir.
Merci pour vos prières, rien n’est simple, et tout décor a son envers !
Charles en route pour un cours de mathsSimone, toujours prêteQue nous réserve l’avenir…
Nous avons besoin de réglementer et de limiter l’accès au site. En effet, ces dernières années, l’accession aux véhicules motorisés d’une belle partie de notre voisinage a généré un trafic important sur les chemins du Village. Nous avons dû revoir nos principes de tolérance des passages sur le terrain, car la qualité de vie et la sécurité des enfants et travailleurs étaient gravement mis en péril. Et puis de nouvelles nuisances, d’un autre ordre, ont vu le jour, de plus en plus effrayantes…
Cela a engendré des conflits importants, ainsi que de graves menaces. Nous avons même dû nous défendre au tribunal de plaintes mensongères ! En effet, malgré le soin porté à nos relations avec le voisinage et les instances locales, et nos actions en faveur des hameaux voisins, nous n’avons hélas pas que des amis ! Cela nous a passablement attristé et épuisé.
Aujourd’hui notre cause a triomphé !
Mais en matière de sécurité, tout reste à faire ! Nous avons besoin de votre aide pour parvenir à améliorer notre sécurité, celle des travailleurs et celle des enfants.
Sur ces photos, vous apercevez le nouveau portail du Village de la Joie, qui devrait nous permettre de mieux en contrôler l’accès… Vous apercevez aussi Charles en pleine gestion de crise, qui a su mettre en oeuvre des montagnes de patience et de diplomatie. Là aussi, il a dû engager des frais considérables pour payer son avocat…
Vous souvenez-vous ? En 2019 nous avons accueilli de nouveaux orphelins, par urgence humanitaire à la suite de la fermeture de leur ancien centre d’accueil. 14 garçons sont restés parmi nous, élevant le nombre des enfants de la Maisonnée s’élève à 40, pour 4 encadrants. La maison d’accueil avait dû être adaptée après cette arrivée pour éviter trop de promiscuité.
Toujours reconnaissants, les enfants de la Maisonnée
Les enfants grandissent dans tous les domaines et évoluent bien dans l’ensemble. Certains demandent plus de vigilance, en particulier avec les complications de l’adolescence. On constate néanmoins moins de fugues, moins de larcins, moins de violence (verbale et physique). La santé s’améliore, même si des séquelles de leur vie d’avant demeurent.
Notre préoccupation actuelle est de rénover la maisonnée, devenue vétuste pour avoir été adaptée rapidement au nombre. Le défi est de taille et représente un investissement important… Merci pour votre aide !
La cuisine de la cantine et la cuisine de la maisonnée utiliseront dorénavant le méthane récupéré des bouses de nos vaches !
Le précieux combustible nous permet de nourrir 300 personnes.
Ce cycle vertueux contribuera à notre effort de préservation de nos forêts, tout en limitant les émissions d’hydrocarbure générées par l’élevage bovin. Après méthanisation, ce qui reste du fumier reste disponible pour l’agriculture.
Après un temps de formation et de test sur des installations temporaires, l’équipe se lance dans la fabrication des digesteurs.
Comment ça marche :
digesteur biogaz
Introduction des bouses mélangées à l’eau.
Cuve de bio-digestion. Le méthane destiné aux brûleurs est récupéré par le haut.
Évacuation du purin liquide pour son usage dans les plantations.
Canal et réservoir à purin
Les étapes de la construction, pour un coût global de 5000 € pour 2 digesteurs :
préparation des matériauxfondations du digesteurconstruction de l’enceintela structure est en briqueossature du chapeauil faut du volumeconsolidation du chapeaucheminée canal d’évacuation du purin
Sortie en France le 26 janvier 2022 du Film de Pierre Beccu, dont une partie a été tournée chez nous ! Nous remercions la Région Ile de France pour l’aide qu’elle nous a apportée à cette occasion. Un grand bravo à tous les enfants, de qui nous apprenons beaucoup..
En préparation de ce film, les élèves d’une classe des Bauges et les enfants du Village de la joie ont pu échanger sur leurs conditions d’existence…
Cette mesure nous permettra de subvenir de façon durable aux besoins alimentaires des enfants et des travailleurs. C’était déjà le cas pour la riziculture ; nous généralisons aujourd’hui ce principe de métayage à tous les secteurs de la production agricole, à l’aide de contrats adaptés.
Le principe : une parcelle est confiée à un travailleur agricole et à sa famille. Ils disposent des deux tiers pour leur subsistance, le troisième revenant aux besoins du Village de la Joie, c’est à dire pour la cantine et la Maisonnée.
Les semences et la formation sont dispensées par le Village, dans un intérêt qualitatif.
On change périodiquement (tous les deux ou trois ans) l’exploitant de chaque parcelle.
La récolte est contrôlée3 parts, il faut 3 parts2 parts pour le planteur
Deux tiers pour le planteur, un tiers pour le Village de la Joie. Le planteur gère entièrement sa parcelle, il est donc libre de revendre l’excédent de sa production une fois qu’il a subvenu aux besoins de sa famille.
Aujourd’hui, pour les besoins du Centre, le Village de la Joie rachète le deuxième tiers au métayer. Il dispose donc d’un tiers, nous rend le deuxième et nous vend le troisième.
Après bien des mésaventures (voir les anciens articles sur le sujet), notre compteur JIRAMA a été enlevé.
Malgré un an et demi de privation totale de fourniture d’électricité par cet organisme, nous devons leur rembourser des impayés !… Des membres de notre équipe ont dû discuter fermement dans leurs bureaux.
Cela représentera un poste à charge en moins pour notre association… Et nous oblige à généraliser l’utilisation de panneaux solaires.
Voici deux ans déjà, l’entreprise qui soutenait financièrement notre plantation de café s’est retirée, ne partageant pas notre vision en agroforesterie. Ne pouvant plus assurer les salaires fixes de nos travailleurs agricoles, nous avons choisi avec soin et formé, au sein de chaque unité de production, un responsable, de façon à ce que chacune d’entre elle fonctionne comme une entreprise à part entière : embauche de la main d’oeuvre nécessaire selon les tâches saisonnières, commande de semences, comptabilité, bilan.
Cette nouvelle organisation demande un suivi sérieux. Elle permet de responsabiliser nos collaborateurs et de valoriser leur engagement, tout en continuant à assurer du travail pour beaucoup de monde. Petit à petit, chaque secteur devient autonome. C’est le gage de l’autonomie à long terme de toute l’Association !
Fin janvier 2021, un violent orage grillait le transformateur de notre secteur. En attendant d’avoir les moyens d’en acheter un, nous avons installé des panneaux solaires qui nous permettent d’avoir de la lumière et du froid.
Nous avons dû détourner certains panneaux de leur usage habituel pour cette urgence.
En attendant, pour la menuiserie et la boulangerie qui nécessitent des puissances triphasées, on utilise un vieux groupe très bruyant qui consomme hélas beaucoup de gasoil…
L’association possède une forêt d’environ deux hectares à préserver et faire grandir.
Les besoins de bois de chauffe de nos cuisines – nous nourrissons tout de même 250 personnes par jour – nous ont jusqu’à présent obligé de prélever beaucoup de bois dans ces forêts. Ce qui est contre productif face à notre effort de reboisement.
Tirer notre combustible de cuisine du fumier de nos vaches présente bien des avantages :
– préserver nos arbres,
– limiter l’émission de méthane dans l’atmosphère,
– et en conséquence des deux points précédents, limiter nos émissions de gaz à effet de serre.
– Le fumier, après méthanisation, reste disponible pour l’agriculture.
Pour la réalisation de ce projet, l’installation de deux digesteurs nous coûtera environ 5000 €.
En juin 2021, nous avons récolté 20 % de la somme nécessaire pour les installations prévues. Nous avons toujours besoin de votre aide !
Avouons-le : il y a encore un grand pas à parcourir jusqu’à l’autonomie. L’oeuvre sociale (l’école, la cantine) devrait être approvisionnée par l’agriculture et l’artisanat. Mais on est encore loin du compte… C’est pourquoi nous avons encore besoin de votre aide !
Nous visons pour nos unités de production l’autonomie, et nous formons nos responsables à cela. Chacune tient son livre de compte, gère ses ventes et réapprovisionnement.
Nos cultures de rente (café, physalis, curcuma, moringa…) portent la promesse de pérenniser à moyen terme le fonctionnement du Village.
Nous réaliserons notre objectif grâce à l’engagement de familles sur les plantations de café. Sur leur proposition, elles se voient confier une parcelle en métayage : les caféiers sont associés à des arbres nourriciers et à des espèces potagères. Nous en sélectionnons les semences et les fournissons. En retour, la famille prend soin des arbres grandissant.
Une pause pour une pose
Ainsi, ces équipiers subviennent à leurs besoins. Ils sont formés en agroforesterie et permaculture et nous offrent un retour d’expérience. Ils contribuent à l’effort de la communauté, le surplus étant revendu sur les marchés.
Nous attendons cependant de nos métiers qu’ils subviennent également à la partie « école » de l’association, laquelle dépend encore en grande partie de la retraite de Charles Mitsakis.
De bons investissements sur la durée et aménagements importants ont été réalisés toutes ces années, avec l’aide de donateurs et de partenaires : constructions, électrification et adduction d’eau, reboisement et diverses plantations… D’autres sont en cours : biogaz, équipement en informatique et internet…
– Renforcer notre rapport aux pédagogies alternatives de type Freinet et Montessori. Renforcer la qualité de l’accompagnement des enfants en grande difficulté ou en situation de handicap.
– Mettre en place une formation « construire son habitat » de façon à ce qu’aucun jeune ne parte sans avoir cette compétence vitale.
– Développer les ressources d’enseignement à distance pour les jeunes qui restent au Village, afin qu’ils puissent suivre dans de meilleures conditions possibles des parcours diplômants.
– Utiliser la potentialité précédente pour développer la formation professionnelle dans différentes orientations qui nous semblent importantes, mais que nous ne sommes pas en mesure de leur proposer sur site : informatique, gestion, comptabilité, droit, langues étrangères, électricité, plomberie, cuisine, couture, tourisme, hôtellerie…
En décembre 2019, nous avons été sollicités par le Ministère de la population pour une urgence humanitaire : une association américaine cessant brusquement ses activités, il s’agissait d’accueillir une trentaine d’enfants !
Nous avons donc dû agrandir la maisonnée en ajoutant un étage, et embaucher 2 nouveaux éducateurs. 14 d’entre eux restent parmi nous de manière définitive à partir de novembre 2020.
Ces enfants ont appris à survivre à une très grande misère humaine, en marge d’une société pauvre. Certains d’entre eux sont arrivés en très mauvaise santé en raison de la dénutrition et des milieux pollués dans lesquels ils trouvaient refuge et nourriture. Par ailleurs, ils doivent aussi apprendre la vie en collectivité, le respect de la loi et du prochain… Le défi est immense en terme de santé et d’éducation.
Au bout de quelques mois, nous les voyons déjà plus épanouis.
Le Ministère de la population, de la protection sociale et de la protection de la femme est un interlocuteur important du Village de la Joie.
La saison sèche est sévère . L’eau est un enjeu majeur de notre action. La question l’adduction d’eau a été une préoccupation majeure.
Au départ, nous pompions l’eau d’un cours en contrebas du terrain et nous récupérions l’eau de pluie à des points stratégiques. La première solution était très coûteuse en électricité ; or bien d’autres besoins étaient à pourvoir.
bassin d’irrigation
y-a-t-il une solution idéale
Corvée d’eau du soir pour ces habitants proches de la source
Une source naturelle
Il ne pleut pas souvent mais on a des impers quand même
Assez vite s’est imposée à nous l’urgence d’un approvisionnement durable qui profite également aux cultivateurs environnants.
Le Village de la Joie a acquis une source proche, et fait appel à Électriciens Sans Frontières. Deux villages voisins, Analatsara et Anovorano ont également bénéficié des travaux, concernant une population d’environ 500 personnes.
Nous disposons à présent de deux systèmes solaires sans batterie, qui permettent de remonter l’eau de la rivière et capter celle de la source, sans consommation d’énergie supplémentaire.
photovoltaïque au service de l’adduction d’eau
orientation optimale
ESF : remise officielle des installations
Une fontaine toute neuve dans un village voisin
Quel confort, on n’imagine pas…
Pour l’acquisition de ces panneaux solaires, nous avons bénéficié d’une aide de la Région Île de France, par le biais d’un projet de cinéma documentaire dont une partie du tournage a été réalisé au Village de la Joie.
Depuis 2018, grâce à la cagnotte lancée par l’association Village de la joie Réunion, nous avons acquis des filtres à eau solaires à UV. Désormais, l’eau est potable !
Le réseau d’électricité d’état a bien ses vicissitudes… Orages violents, pannes de réseau, délestages fréquents altèrent le fonctionnement quotidien des habitants de Madagascar.
La ligne est coupée
va falloir réparer
Le groupe électrogène s’avèrait nécessaire pour pallier ces coupures.
Par ailleurs, la capacité du transformateur fourni par la JIRAMA est largement insuffisante.
Électriciens Sans Frontières, dans la lancée du projet d’adduction d’eau, a contribué à l’équipement électrique du Village et des hameaux voisins (groupes électrogènes). Ils ont également sécurisé et amélioré nos installations.
Les tempêtes récentes de 2020 nous ont privé peut-être durablement de l’électricité du réseau national, en détruisant de coûteux alternateurs. Cela nous prouve à quel point il est souhaitable que nous développions notre autonomie. Nous nous appuyons de plus en plus sur la technologie du solaire sans batterie…
Plus de 100 000 arbres ont été plantés depuis 2005.
Nous utilisons le bois pour nos constructions, pour notre mobilier, pour la cuisine (en attendant l’installation des digesteurs à biogaz).
On a du très bon bois d’oeuvre…
Notre préoccupation majeure est de planter plus qu’on ne coupe.
Cela signifie travailler à la restauration des sols et à l’entourage des arbres, semer en pépinières, planter, arroser jusqu’à ce que l’arbre soit assez costaud pour tenir à la sécheresse, entretenir les sous-bois pour éviter les incendies.
préparation en pépinièreIl en faut des trousbeaucoup de trousOLYMPUS DIGITAL CAMERAun travail harassantune main d’oeuvre colossalePetite pause revigoranteun résultat appréciableces eucalyptus sont plus anciensLes termites, très nourrissantes, n’ont pas le dernier mot. C’est une friandise recherchée… OLYMPUS DIGITAL CAMERA
Ils nous sont précieux. Et nous savons leurs difficultés de subsistance dans ces conditions de dénuement. Nous leur confions des tâches adaptées et ils participent ainsi à la vie paisible de la communauté.
Le paysage des hauts-plateaux de l’Imerina se compose de côteaux arides (latérite), de vallées inondées (rizières), et de forêt (diverses espèces endémiques d’eucalyptus, de pins, de ravintsara).
Le Village de la Joie est implanté sur 84 ha. Nous y avons déjà planté des milliers d’arbres. Nous suivons les principes de l’agroforesterie et de la permaculture, dans le respect des pratiques traditionnelles locales.
La diversification des activités et l’exigence qualitative permettent la vente dans des filières courtes d’une partie de la production : produits maraîchers, produits laitiers, plantes médicinales, épicerie fine…
De nombreuses espèces locales sont valorisées, selon des techniques évolutives : café, physalis, avocats, moringas, pamplemousses, citrons, goyaves, mangues, kakis, bananes, fruits rouges, riz, divers légumes, plantes « superaliments »…