Auteur/autrice : Charlotte Duquet

Des salles de classe qui ont vécu

Le Village de la joie a 20 ans ! L’école a vu passer bien du petit monde. Les classes sont désormais un peu vétustes, certaines prennent l’eau, nous manquons d’équipement, de jeux d’extérieur pour la récré, de salles de sieste adaptées… Pensez à nous, pensez à eux…


Des fondateurs octogénaires, un CA compétent, un relais en cours…

Un relais est en passe de se mettre en place, et l’équipe du CA est dévouée et compétente. Toutefois, pour l’instant, seuls les fondateurs Charles et Simone Mitsakis résident en permanence au Village, et la présence d’un responsable est indispensable. Les sollicitations sont incessantes. Pourtant, bien que toujours enthousiastes, ils sont fatigués et auraient bien besoin de se soigner…

Dans les mois qui viennent, nous vous en dirons plus sur l’équipe de direction à venir.

Merci pour vos prières, rien n’est simple, et tout décor a son envers !



Un bon coup de pinceau de l’équipe de MLK

Novembre a vu la visite d’une équipe de l’église MLK (Créteil). Ils nous ont aidé à redonner un coup de neuf à la Maisonnée (essentiellement travaux de peinture), qui en avait tant besoin. Un grand merci à eux !


Conflits et menaces…

Nous avons besoin de réglementer et de limiter l’accès au site. En effet, ces dernières années, l’accession aux véhicules motorisés d’une belle partie de notre voisinage a généré un trafic important sur les chemins du Village. Nous avons dû revoir nos principes de tolérance des passages sur le terrain, car la qualité de vie et la sécurité des enfants et travailleurs étaient gravement mis en péril. Et puis de nouvelles nuisances, d’un autre ordre, ont vu le jour, de plus en plus effrayantes…

Cela a engendré des conflits importants, ainsi que de graves menaces. Nous avons même dû nous défendre au tribunal de plaintes mensongères ! En effet, malgré le soin porté à nos relations avec le voisinage et les instances locales, et nos actions en faveur des hameaux voisins, nous n’avons hélas pas que des amis ! Cela nous a passablement attristé et épuisé.

Aujourd’hui notre cause a triomphé !

Mais en matière de sécurité, tout reste à faire ! Nous avons besoin de votre aide pour parvenir à améliorer notre sécurité, celle des travailleurs et celle des enfants.


Sur ces photos, vous apercevez le nouveau portail du Village de la Joie, qui devrait nous permettre de mieux en contrôler l’accès… Vous apercevez aussi Charles en pleine gestion de crise, qui a su mettre en oeuvre des montagnes de patience et de diplomatie. Là aussi, il a dû engager des frais considérables pour payer son avocat…


Les citernes poreuses

Retenir l’eau dans nos plantations : c’est une gageure et une priorité cruciale dans nos climats. L’explication de Charles, notre fondateur, en vidéo…

Merci aux stagiaires de Bacanal Production et Pierre Beccu pour les images.


L’agriculture naturelle au programme à l’école et sur nos plateaux !

Nous bénéficions de l’engagement d’un nouveau partenaire : l’association Agrinature, fondée en 2013, développe l’approche Shumei, qui consiste entre autre à bannir des pratiques agricoles tout additif tel que les engrais chimiques, le fumier animal, les pesticides… et à revenir à des techniques traditionnelles respectueuses de l’environnement et de l’humain.

C’est une notion beaucoup plus forte aujourd’hui que celle d’ « agriculture écologique » : partant du principe que la nature possède à l’origine tout ce qui est nécessaire à une saine agriculture, on n’utilise que le compost à base d’herbes sèches et des végétaux frais afin de garder le sol au chaud, humide et friable. Cette démarche a fait ses preuves, et le rendement est excellent et la qualité des produits meilleure !

Les produits obtenus sont copieux et d’excellente qualité.

Tandis que Madame Olga, de l’association Agrinature, sera garante de la bonne réalisation de ces techniques sur le terrain, Monsieur Naina viendra enseigner les techniques à l’école aux élèves et aux parents intéressés.

L’agriculture naturelle sera dorénavant inscrite aux programmes scolaires. C’est une étape de plus de notre projet « à chaque classe son potager » qui se réalise….

Atelier jardin au collège. Cette poussière rouge sera bientôt fertile !


En savoir plus sur l’approche Shumei


sorgho

« A celui qui grignote ton sorgho sans le ravager,
tu courbes même l’épi qui n’est pas mûr. »

Proberbe ivoirien

Une partie de nos rizières sont transformées en plantation de sorgho.

De nombreux avantages agricoles : 

C’est une culture triennale (le riz est annuel, il faut le replanter tous les ans). Elle ne nécessite que peu d’intrants et se montre résistante à la sécheresse, ainsi qu’à de nombreux parasites. Enfin, sa culture est bien adaptée aux hauts plateaux.


De multiples vertus nutritionnelles :

  • C’est une céréale complète, tout comme le quinoa, à forte teneur en protéines.
  • Elle est riche en minéraux et vitamines, dont entre autres : du zinc, du phosphore, du fer, du calcium, du magnésium, et des vitamines E, B et C.
  • Elle protège bien des ulcères gastro-duodénaux, d’où son intérêt en Afrique et en Asie.
  • Elle est sans gluten.
  • Elle possède des propriétés antioxydantes.
  • Son index glycémique est bas (bon aliment pour un régime diabétique).

Bonne intégration des derniers orphelins arrivés, mais besoin de rénovation pour la maisonnée…

Vous souvenez-vous ? En 2019 nous avons accueilli de nouveaux orphelins, par urgence humanitaire à la suite de la fermeture de leur ancien centre d’accueil. 14 garçons sont restés parmi nous, élevant le nombre des enfants de la Maisonnée s’élève à 40, pour 4 encadrants. La maison d’accueil avait dû être adaptée après cette arrivée pour éviter trop de promiscuité.

Toujours reconnaissants, les enfants de la Maisonnée

Les enfants grandissent dans tous les domaines et évoluent bien dans l’ensemble. Certains demandent plus de vigilance, en particulier avec les complications de l’adolescence. On constate néanmoins moins de fugues, moins de larcins, moins de violence (verbale et physique). La santé s’améliore, même si des séquelles de leur vie d’avant demeurent.

Notre préoccupation actuelle est de rénover la maisonnée, devenue vétuste pour avoir été adaptée rapidement au nombre. Le défi est de taille et représente un investissement important… Merci pour votre aide !

On se présente comme on peut…

Installation des digesteurs biogaz

Nous y sommes ! En partie grâce à vos dons.

La cuisine de la cantine et la cuisine de la maisonnée utiliseront dorénavant le méthane récupéré des bouses de nos vaches !

Le précieux combustible
nous permet de nourrir 300 personnes.

Ce cycle vertueux contribuera à notre effort de préservation de nos forêts, tout en limitant les émissions d’hydrocarbure générées par l’élevage bovin. Après méthanisation, ce qui reste du fumier reste disponible pour l’agriculture.


Après un temps de formation et de test sur des installations temporaires, l’équipe se lance dans la fabrication des digesteurs.

Comment ça marche :

digesteur biogaz
  1. Introduction des bouses mélangées à l’eau.
  2. Cuve de bio-digestion. Le méthane destiné aux brûleurs est récupéré par le haut.
  3. Évacuation du purin liquide pour son usage dans les plantations.
Canal et réservoir à purin

Les étapes de la construction, pour un coût global de 5000 € pour 2 digesteurs :


Graines d’espoir, le film

Sortie en France le 26 janvier 2022 du Film de Pierre Beccu, dont une partie a été tournée chez nous ! Nous remercions la Région Ile de France pour l’aide qu’elle nous a apportée à cette occasion. Un grand bravo à tous les enfants, de qui nous apprenons beaucoup..


En préparation de ce film, les élèves d’une classe des Bauges et les enfants du Village de la joie ont pu échanger sur leurs conditions d’existence…


Le métayage : la règle des tiers.

Cette mesure nous permettra de subvenir de façon durable aux besoins alimentaires des enfants et des travailleurs. C’était déjà le cas pour la riziculture ; nous généralisons aujourd’hui ce principe de métayage à tous les secteurs de la production agricole, à l’aide de contrats adaptés.


Le principe : une parcelle est confiée à un travailleur agricole et à sa famille. Ils disposent des deux tiers pour leur subsistance, le troisième revenant aux besoins du Village de la Joie, c’est à dire pour la cantine et la Maisonnée.

Les semences et la formation sont dispensées par le Village, dans un intérêt qualitatif.

On change périodiquement (tous les deux ou trois ans) l’exploitant de chaque parcelle.


Deux tiers pour le planteur, un tiers pour le Village de la Joie. Le planteur gère entièrement sa parcelle, il est donc libre de revendre l’excédent de sa production une fois qu’il a subvenu aux besoins de sa famille.


Aujourd’hui, pour les besoins du Centre, le Village de la Joie rachète le deuxième tiers au métayer. Il dispose donc d’un tiers, nous rend le deuxième et nous vend le troisième.


Résultats des examens en 2021

CEPE : 19 élèves sur 20. Il s’agit du Certificat d’Études Primaires Élémentaires, un diplôme national à Madagascar.

BEPC : 14 élèves sur 20, soit un taux de réussite de 64%.

BAC : 2 élèves de la Maisonnée.

Une de nos bachelières de cette année a commencé sa formation de sage-femme à l’Institut de Formation Socio-Médicale d’Antananarivo.


Électricité : progressivement au tout solaire.

Après bien des mésaventures (voir les anciens articles sur le sujet), notre compteur JIRAMA a été enlevé.

Malgré un an et demi de privation totale de fourniture d’électricité par cet organisme, nous devons leur rembourser des impayés !… Des membres de notre équipe ont dû discuter fermement dans leurs bureaux.

Cela représentera un poste à charge en moins pour notre association… Et nous oblige à généraliser l’utilisation de panneaux solaires.


Fiers de nos anciens élèves !

Ils sont arrivés tous petits ! Que sont-ils devenus ?

Au Village de la Joie, les enfants peuvent poursuivre leur scolarité en voie générale jusqu’en 3e. Ensuite, qu’ils poursuivent au lycée ou enseignement professionnel, nous les accompagnons jusqu’aux études supérieures ou à l’intégration professionnelle.


Pour ce qui est du lycée, nous nous sommes rapprochés d’un établissement voisin, qui possédait déjà des bâtiments spacieux. Nous avons renforcé son équipement, en partenariat avec la fondation canadienne TENAQUIP.

Nous avons participé au choix des enseignants et favorisé les options scientifiques. Nous gardons la charge de nos lycéens. Ainsi, en 2019, nous avons fêté le bac de 14 de nos bébés du début !


Nous soutenons les études supérieures de quelques élèves qui y sont bien disposés. Logement en ville, frais d’études, de transports, aide alimentaire… Les besoins sont conséquents, et votre aide est la bienvenue.

D’autres élèves sont formés aux métiers agricoles d’élevage et de transformation dans les filières professionnelles du Village ; selon leurs souhaits, ils partiront travailler à l’extérieur, ou resteront au Village de la Joie, ce qui contribue à sa pérennité.


Bilan de l’oeuvre scolaire en 2022.

  • La grande majorité des élèves ont fini leur école primaire.
  • 96 ont obtenu leur BEPC.
  • 32 ont obtenu leur baccalauréat.
  • Parmi eux, certains s’orientent vers une formation professionnelle : mécanique auto, menuiserie, informatique, hôtellerie, agriculture…
  • D’autres poursuivent en université : médecine, économie, paramédical, lettres…
  • Pour participer aux frais de leurs études, que nous soutenons, les plus grands travaillent pendant leur temps libre et leurs vacances.
  • Tous les enfants scolarisés sont nourris au Village 5 jours par semaine, ce qui représente 320 repas par jour (la plus grosse part de notre budget social). Ils sont tous suivis médicalement.
  • Les parents d’élèves, en majorité des mères seules, participent aux frais en apportant du riz et en effectuant du travail au sein des diverses activités de l’association.

Ils ont grandi :

  • Résultats des examens en 2021
    CEPE : 19 élèves sur 20. Il s’agit du Certificat d’Études Primaires Élémentaires, un diplôme national à Madagascar. BEPC : 14 élèves sur 20, soit un taux de réussite de 64%. BAC : 2 élèves de la Maisonnée. Une de nos bachelières de cette année a commencé sa formation de sage-femme à l’Institut de Formation… Lire la suite : Résultats des examens en 2021
  • Miora et Vonjisoa se destinent à l’enseignement
    Ces bachelières de 2020 sont en stage au Village de la Joie, afin de devenir institutrices. Quel chemin parcouru pour ces deux petites admises dans notre Maisonnée 2006 !
  • Tolotra, notre menuisier
    Tolotra a grandi au sein d’une de nos maisonnées. Il a suivi sa scolarité au Village de la Joie, formation professionnelle incluse. Il est aujourd’hui responsable de la menuiserie.
  • Miarivola, étudiante en sciences physiques
    Miarivola a suivi au Village de la Joie toute sa scolarité jusqu’au secondaire. Elle a décroché en juin sa licence en sciences physiques.
  • Les boulangers du Village
    Anciens élèves arrivés tout petits, ils ont poursuivi leur scolarité et leur formation professionnelle parmi nous. Aujourd’hui, ils gèrent leur unité de production du pain que nous consommons et vendons.


Structuration de l’activité du Village en unités de production autonomes

Voici deux ans déjà, l’entreprise qui soutenait financièrement notre plantation de café s’est retirée, ne partageant pas notre vision en agroforesterie. Ne pouvant plus assurer les salaires fixes de nos travailleurs agricoles, nous avons choisi avec soin et formé, au sein de chaque unité de production, un responsable, de façon à ce que chacune d’entre elle fonctionne comme une entreprise à part entière : embauche de la main d’oeuvre nécessaire selon les tâches saisonnières, commande de semences, comptabilité, bilan.

Cette nouvelle organisation demande un suivi sérieux. Elle permet de responsabiliser nos collaborateurs et de valoriser leur engagement, tout en continuant à assurer du travail pour beaucoup de monde. Petit à petit, chaque secteur devient autonome. C’est le gage de l’autonomie à long terme de toute l’Association !


Électricité : help ! Obligés de recourir au gasoil..

Fin janvier 2021, un violent orage grillait le transformateur de notre secteur. En attendant d’avoir les moyens d’en acheter un, nous avons installé des panneaux solaires qui nous permettent d’avoir de la lumière et du froid.

Nous avons dû détourner certains panneaux de leur usage habituel pour cette urgence.

En attendant, pour la menuiserie et la boulangerie qui nécessitent des puissances triphasées, on utilise un vieux groupe très bruyant qui consomme hélas beaucoup de gasoil…

Encore un domaine où votre aide financière est malheureusement incontournable…


Le Covid ?


La fin d’année scolaire 2020 a été marquée par une pause de 4 à 5 mois.

Contrairement à la capitale, notre Village a été peu affecté par cette crise sanitaire : quelques malades dans notre entourage, mais les enfants n’ont pas été touchés.

petite section année 2020-2021

Il faut préciser que depuis le début de la crise, le gouvernement distribue des herbes médicinales aux écoliers, en prévention.

Pendant les périodes de fermeture, les enfants venaient chercher et rendre régulièrement leurs devoirs à l’école. Ils ont été suivis et ont donc pris peu de retard…


Nous avons néanmoins perdu quelques amis qui étaient bien chers à notre oeuvre et à notre coeur, plutôt sur la capitale. En particulier, notre ami ingénieur malgache agronome spécialiste du café sauvage, qui nous avait aidés à sélectionner notre arabica, est parti bien trop vite…


Avancement du projet biogaz

L’association possède une forêt d’environ deux hectares à préserver et faire grandir.

Les besoins de bois de chauffe de nos cuisines – nous nourrissons tout de même 250 personnes par jour – nous ont jusqu’à présent obligé de prélever beaucoup de bois dans ces forêts. Ce qui est contre productif face à notre effort de reboisement.

Tirer notre combustible de cuisine du fumier de nos vaches présente bien des avantages :

– préserver nos arbres,

– limiter l’émission de méthane dans l’atmosphère,

– et en conséquence des deux points précédents, limiter nos émissions de gaz à effet de serre.

– Le fumier, après méthanisation, reste disponible pour l’agriculture.


Pour la réalisation de ce projet, l’installation de deux digesteurs nous coûtera environ 5000 €.

En juin 2021, nous avons récolté 20 % de la somme nécessaire pour les installations prévues. Nous avons toujours besoin de votre aide !


Miora et Vonjisoa se destinent à l’enseignement

Ces bachelières de 2020 sont en stage au Village de la Joie, afin de devenir institutrices. Quel chemin parcouru pour ces deux petites admises dans notre Maisonnée 2006 !

Elles connaissent déjà la plupart des élèves…

Tolotra, notre menuisier

Tolotra a grandi au sein d’une de nos maisonnées. Il a suivi sa scolarité au Village de la Joie, formation professionnelle incluse. Il est aujourd’hui responsable de la menuiserie.

Tolotra (à gauche) est également bon guitariste.

Miarivola, étudiante en sciences physiques

Cette élève méritante a fait toute sa scolarité jusqu’au lycée parmi nous, de la maternelle au secondaire.

Elle a obtenu en juin sa licence en sciences physiques auprès de la faculté de sciences d’Antananarivo.

Pour Charles, notre fondateur, lui même retraité de l’enseignement des sciences physiques, la réussite de Miarivola représente une belle récompense.

Les boulangers du Village

Anciens élèves arrivés tout petits, ils ont poursuivi leur scolarité et leur formation professionnelle parmi nous. Aujourd’hui, ils gèrent leur unité de production du pain que nous consommons et vendons.


La tagète ou oeillet d’Inde

Nous cultivons en quantité importante la tagète, ou oeillet d’inde, précieuse en permaculture.

Notre débouché est essentiellement (c’est le cas de le dire) son huile essentielle.


L’oeillet d’inde est là encore une fleur comestible aux multiples vertus, comme nous les aimons au Village :
Antioxydant, laxatif, purificateur et actif sur le système immunitaire, vermifuge. Bonne santé des yeux et de la peau (lutte contre l’eczéma, soin de furoncles). Béchique, il calme également la toux et les irritations des voies respiratoires. Vermifuge, il favorise l’élimination des vers intestinaux.


L’objectif d’autonomie : où en est-on ?

Avouons-le : il y a encore un grand pas à parcourir jusqu’à l’autonomie. L’oeuvre sociale (l’école, la cantine) devrait être approvisionnée par l’agriculture et l’artisanat. Mais on est encore loin du compte… C’est pourquoi nous avons encore besoin de votre aide !

Nous visons pour nos unités de production l’autonomie, et nous formons nos responsables à cela. Chacune tient son livre de compte, gère ses ventes et réapprovisionnement.

Nos cultures de rente (café, physalis, curcuma, moringa…) portent la promesse de pérenniser à moyen terme le fonctionnement du Village. 

Nous réaliserons notre objectif grâce à l’engagement de familles sur les plantations de café. Sur leur proposition, elles se voient confier une parcelle en métayage : les caféiers sont associés à des arbres nourriciers et à des espèces potagères. Nous en sélectionnons les semences et les fournissons. En retour, la famille prend soin des arbres grandissant.

Une pause pour une pose

Ainsi, ces équipiers subviennent à leurs besoins. Ils sont formés en agroforesterie et permaculture et nous offrent un retour d’expérience. Ils contribuent à l’effort de la communauté, le surplus étant revendu sur les marchés.

Nous attendons cependant de nos métiers qu’ils subviennent également à la partie « école » de l’association, laquelle dépend encore en grande partie de la retraite de Charles Mitsakis. 

De bons investissements sur la durée et aménagements importants ont été réalisés toutes ces années, avec l’aide de donateurs et de partenaires : constructions, électrification et adduction d’eau, reboisement et diverses plantations… D’autres sont en cours : biogaz, équipement en informatique et internet…

Les prochaines étapes pour l’école…

– Renforcer notre rapport aux pédagogies alternatives de type Freinet et Montessori. Renforcer la qualité de l’accompagnement des enfants en grande difficulté ou en situation de handicap.

– Mettre en place une formation « construire son habitat » de façon à ce qu’aucun jeune ne parte sans avoir cette compétence vitale.

– Développer les ressources d’enseignement à distance pour les jeunes qui restent au Village, afin qu’ils puissent suivre dans de meilleures conditions possibles des parcours diplômants.

– Utiliser la potentialité précédente pour développer la formation professionnelle dans différentes orientations qui nous semblent importantes, mais que nous ne sommes pas en mesure de leur proposer sur site : informatique, gestion, comptabilité, droit, langues étrangères, électricité, plomberie, cuisine, couture, tourisme, hôtellerie…

– …..

don en ligne

Vos dons passent pas notre association de soutien Village de la Joie Réunion, et vous permettent d’obtenir une réduction d’impôts.

Pour un don ponctuel ou mensuel, cliquez ICI ou flashez le QR code ci-contre via votre mobile :

Vous souhaitez faire un don d’une autre manière ? Contactez-nous !

MERCI !


L’apport de l’association Tsiky’Tsika

Nous avons été formés en permaculture par une équipe d’ingénieurs agronomes de l’association Tsiky’Tsika, qui vise à transmettre et à faire évoluer des techniques de permaculture en milieu rural, comme en milieu urbain, tout en s’enrichissant des connaissances traditionnelles locales.

Nous partageons avec bonheur les valeurs de cette association avec laquelle nous constatons qu’une transmission horizontale et gratuite des savoirs est souvent beaucoup plus pertinente qu’une approche de type pyramidale : le rayonnement par l’exemple suscite l’intérêt du voisinage, interpelé par la qualité et le rendement obtenus.

Formation agricole

C’est un de nos engagements : le développement de l’autonomie rurale des familles par le principe d’une formation accessible à tous.

La diversification des cultures en vue d’une alimentation équilibrée, complète et variée est un de nos fers de lance.


Aujourd’hui, nous favorisons la permaculture et la transmission horizontale des savoirs : nous ne cessons d’apprendre les uns des autres et nous souhaitons que les environs du Village de la Joie en profitent naturellement dans le cadre de nos relations naturelles de voisinage.

Depuis 2006, nous recevons divers ingénieurs agronomes et agricoles pour former nos collaborateurs, par exemple plus récemment l’association Tsiky’Tsika (voir article connexe).


Arrivée importante de nouveaux en 2019 !

En décembre 2019, nous avons été sollicités par le Ministère de la population pour une urgence humanitaire : une association américaine cessant brusquement ses activités, il s’agissait d’accueillir une trentaine d’enfants !

Nous avons donc dû agrandir la maisonnée en ajoutant un étage, et embaucher 2 nouveaux éducateurs. 14 d’entre eux restent parmi nous de manière définitive à partir de novembre 2020.

Ces enfants ont appris à survivre à une très grande misère humaine, en marge d’une société pauvre. Certains d’entre eux sont arrivés en très mauvaise santé en raison de la dénutrition et des milieux pollués dans lesquels ils trouvaient refuge et nourriture. Par ailleurs, ils doivent aussi apprendre la vie en collectivité, le respect de la loi et du prochainLe défi est immense en terme de santé et d’éducation.

Au bout de quelques mois, nous les voyons déjà plus épanouis.

Le Ministère de la population, de la protection sociale et de la protection de la femme est un interlocuteur important du Village de la Joie.

Gérard, formateur en plomberie

Gérard a organisé une formation en plomberie de 2 semaines pour une vingtaine de personnes en 2019. Il sera de retour pour compléter la formation quand la situation aux frontières le lui permettra. Au programme : commandes électriques.


Camille et Armand, enseignants

Ils ne sont pas venus que pour des vacances, loin de là : ils ont partagé notre vie et renforcé le travail en mathématiques (collège) et français (primaire) pour 3 trimestres en 2018 !


Les vacances

Depuis 2010, nous essayions d’offrir régulièrement aux enfants des vacances à la mer, pour leur plus grand bonheur !


Eau

La saison sèche est sévère . L’eau est un enjeu majeur de notre action. La question l’adduction d’eau a été une préoccupation majeure.

Au départ, nous pompions l’eau d’un cours en contrebas du terrain et nous récupérions l’eau de pluie à des points stratégiques. La première solution était très coûteuse en électricité ; or bien d’autres besoins étaient à pourvoir.


Assez vite s’est imposée à nous l’urgence d’un approvisionnement durable qui profite également aux cultivateurs environnants.

Le Village de la Joie a acquis une source proche, et fait appel à Électriciens Sans Frontières. Deux villages voisins, Analatsara et Anovorano ont également bénéficié des travaux, concernant une population d’environ 500 personnes.

Nous disposons à présent de deux systèmes solaires sans batterie, qui permettent de remonter l’eau de la rivière et capter celle de la source, sans consommation d’énergie supplémentaire.


Pour l’acquisition de ces panneaux solaires, nous avons bénéficié d’une aide de la Région Île de France, par le biais d’un projet de cinéma documentaire dont une partie du tournage a été réalisé au Village de la Joie.


Depuis 2018, grâce à la cagnotte lancée par l’association Village de la joie Réunion, nous avons acquis des filtres à eau solaires à UV. Désormais, l’eau est potable !


farine de café

Au Village de la Joie, nous récupérons la peau et la chair de la cerise de café pour en faire de la farine. On les sèche et les broie avant de les transformer en poudre, d’une mouture facile à travailler.

La farine de café est ce qu’on appelle un superaliment, ce qui a vivement attiré notre attention, et gagne en notoriété auprès des pâtissiers du monde entier, ainsi que des cuisiniers puisqu’on en fait aussi des pâtes :

– elle est savoureuse mais pas trop typée. Précisons que son taux de caféine est très faible, la caféine étant surtout concentrée dans le grain ;

– elle est sans gluten, faible en calories et peu grasse (notamment par rapport à la farine de coco) ;

– elle contient plus de fibres qu’une farine complète de céréales, elle est très riche en fer, potassium, antioxydants, protéines.

L’épopée du café

Notre goût de l’aventure, notre désir de valoriser les espèces endémiques et notre détermination à continuer de planter le plus d’arbres possible nous ont poussé sur la piste du café. Nous avons déniché dans le sud de l’île la perle rare des ingénieurs agronomes, spécialisé dans les cafés sauvages. Il a sélectionné une espèce qui pouvait s’adapter à une éventuelle rentabilité en agroforesterie dans notre contexte géographique. Nous avons créé avec lui notre propre variété d’arabica par hybridation, particulièrement qualitatif.

Les femmes préparent le terreau afin de mettre les pousses en pot.

Il a ensuite fallu acheminer avec beaucoup de soins les jeunes et fragiles pousses de café. Cette étape fut très périlleuse sur nos pistes défoncées.
Ensuite, les repiquer avec délicatesse dans des pépinières à la mi-ombre dans un terreau spécifique.

Un travail méticuleux car les plants sont bien fragiles…

Enfin, les planter en pleine terre, en prenant le soin d’amender à l’avance nos trous de plantation selon des techniques éprouvées localement.



L’effort en main d’oeuvre a été colossal, sachant que nous préférons recourir au travail des hommes plutôt qu’utiliser des machines, qui de toute façon ne pourraient pas arriver jusqu’au Village. Une centaine de recrues supplémentaires sont venus du voisinage, une aubaine pour ces hommes et ces femmes.

Les hommes creusent les trous de plantation.

Nous avons alterné les plants de café avec notamment des plants de moringa et stylosanthes, et entouré nos parcelles d’arbres d’ombrage et d’arbres coupe-vent, pour accompagner les jeunes arbustes jusqu’à ce qu’ils soient plus résistants.

Nous avons subi beaucoup de pertes les premières années en raison de la sécheresse et des cyclones, qui même s’ils sont beaucoup moins virulents que sur les côtes, sévissent surtout par la force des vents et des précipitations. Si celles-ci sont attendues avec anxiété chaque année, elles sont trop violentes pour être bénéfiques et ont tendance à faire ruisseler nos terres ferrigineuses.

Petite pause désaltérante et nourrissante.

Dans les débuts de ce projet, nous avions été aidés financièrement par un sponsor pour le nécessaire (hélas) et coûteux clôturage du terrain, ainsi que pour une partie des frais, en l’échange de quoi nous l’avons aidé mettre en place ses propres parcelles. Nous avons dû nous séparer de lui en 2019, malgré le risque économique encouru, car nos principes d’agroforesterie n’étaient pas à son goût.

En 2016, les arbres d’ombrage et les coupe-vent ont commencé à se montrer, annonçant la forêt tant désirée. Après le travail incessant et répétitif d’amendement biologique et d’arrosage, une première production de 500 kg de cerises (100 kg de café marchand) a été récoltée.

Le long et répétitif travail autour des jeunes plants a commencé à porter ses fruits.

Ce dernier tournant nous a poussé à l’autonomisation systématique de chacune de nos autres unités de production agricole. Nous avions à cet effet déjà formé toutes les équipes à l’autogestion, et chacune dégage un certain bénéfice. (voir article un tiers un tiers un tiers)
Sur le même principe, nous avons confié les parcelles de jeunes plants aux familles, afin qu’elles puissent, selon le principe de métayage, y cultiver leur potager – selon les espèces dont nous disposons et que nous encourageons, et subvenir ainsi à leurs besoins tout en dégageant un bénéfice et en participant à l’effort de la communauté. Tout le monde avait déjà été formé à la permaculture.

L’école dispose aussi de ses propres parcelles, de même que la maisonnée, comme cela était déjà le cas pour le riz ; en effet, si l’instruction prime toujours sur le travail agricole, celui-ci participe à la complétude de l’éducation et de la formation en permaculture. Les enfants sont fiers et heureux de collaborer, selon leurs possibilités. Nous sommes convaincus que dans le contexte de Madagascar, ces savoir-faire sont utiles toute la vie, quel que soit les choix d’orientation ultérieurs, et transmissibles à l’envi.

Le café porte la promesse de nous permettre d’être bientôt totalement autonomes financièrement. Actuellement nous dépendons encore des dons réguliers et ponctuels, de l’aide de nos partenaires et la retraite de Charles Mitsakis pour le fonctionnement de l’école et le soutien des études de nos jeunes. Nous espérons aussi pouvoir rétribuer un petit peu les propriétaires héritiers du terrain que nous utilisons.

Le mûrissement de nos projets demande toujours soin et patience…

En 2017, nous en étions à 65 000 caféiers !

La sécheresse reste une menace pour nos jeunes arbres…

« L’éducation de masse » : une priorité du ministère de l’éducation

« Ny fianarana no lova indrindra ».

L’apprentissage est le plus grand héritage.

Pendant 6 mois à raison d’une journée par mois, le département d’Education de Masse de l’Education Nationale a assuré une formation aux parents d’élèves, à la suite de laquelle nous avons pu mettre en place « l’Ecole des Parents ».

Les enseignants y étaient également conviés, de manière à favoriser une relation de qualité entre parents d’élèves et professeurs.

À l’issue de ces deux années de formation, 120 parents ont reçu un diplôme pour leur assiduité, remise par une délégation du ministère.

Vincent from Seattle

Ce boulanger franco-américain a travaillé 1 mois en boulangerie chez nous en 2017.


L’apport de l’association italienne RTM

L’association italienne RTM (Reggio Terzo Mondo), après avoir mené une enquête auprès du Ministère de la Population, a sélectionné le Village de la Joie pour nous faire bénéficier d’une aide alimentaire en huile, grains, riz, pour l’année scolaire 2012-2013.

Courant 2016, cette ONG a insisté pour nous compter de nouveau parmi leurs bénéficiaires, cette fois dans le cadre d’un projet de trois ans.
Leurs objectifs  : aider les associations locales à améliorer le niveau scolaire, renforcer l’école des parents en y proposant des AGR (actions génératrices de revenus).

Exemples d’action réalisées en 2016  :

  • dernière semaine d’août  : 5 jours de formation pédagogique des enseignants  ;
  • en octobre  : 2 semaines de formation d’enseignants et d’école des parents  ;
  • une semaine de formation des «  référents  » des associations bénéficiaires  avec au programme : gestion, élaboration de projets, recherche de sponsors.

Église chrétienne de Hong-Kong

Visites médicales, don de vêtements… Régulièrement cette église nous encourage et nous envoie des missionnaires stagiaires dynamiques et souriants…


moringa oleifera

Moringa Oleifera est l’une des espèces endémiques de moringa. Cette arbre rustique et robuste à la croissance rapide s’avère être un allié inégalable en agroforesterie, éloignant certains parasites et champignons néfastes. Nous en avons planté une bonne partie entre nos jeunes plants de café pour en encourager la pousse.


C’est aussi un excellent complément alimentaire : minéraux, oligo-éléments, acides gras, vitamines…


SRI

Que l’on ne s’y trompe pas : même si l’on parle bien de culture intensive, l’approche est très respectueuse de l’humain et de son territoire, et se veut fondamentalement équitable.
Le SRI est une combinaison harmonieuse des éléments de la relation sol-eau-plante-lumière. Elle permet à la plante d’exprimer son potentiel de production, ce que ne permet pas la pratique traditionnelle.

Il s’agit de produire le riz avec très peu de semences, d’eau, d’intrants naturels, sur un sol riche en matière organique et bien aéré ; toute chose qui favorise l’accroissement significatif du rendement…
À savoir que le sol d’ici est typiquement aride et pauvre à la base (dans notre contexte : latérite).
Les ressources humaines et matérielles, de même que l’eau sont ainsi économisés.

La culture peut s’adapter même aux contextes les plus hostiles et aux parcelles les plus petites, favorisant ainsi l’autonomie des familles les plus démunies.

Le SRI entre donc totalement en cohérence avec les principes de la permaculture.

sources : www.iedafrique.org www.passip.org


Mathilde, animatrice en langues étrangères

Elle a animé pour toutes les classes du collège des cours oraux d’anglais et de français du 30 avril au 27 juin 2014. Elle a apporté aux enseignants une bonne immersion linguistique.


Électricité

Le réseau d’électricité d’état a bien ses vicissitudes… Orages violents, pannes de réseau, délestages fréquents altèrent le fonctionnement quotidien des habitants de Madagascar.

Le groupe électrogène s’avèrait nécessaire pour pallier ces coupures.

Par ailleurs, la capacité du transformateur fourni par la JIRAMA est largement insuffisante.

Électriciens Sans Frontières, dans la lancée du projet d’adduction d’eau, a contribué à l’équipement électrique du Village et des hameaux voisins (groupes électrogènes). Ils ont également sécurisé et amélioré nos installations.


Les tempêtes récentes de 2020 nous ont privé peut-être durablement de l’électricité du réseau national, en détruisant de coûteux alternateurs. Cela nous prouve à quel point il est souhaitable que nous développions notre autonomie. Nous nous appuyons de plus en plus sur la technologie du solaire sans batterie…


Priscillia : souvenirs en vidéo

En 2013, Priscillia a effectué les 10 mois de son service civique au Village de la Joie.

Elle a réalisé un travail remarquable à l’école, pour l’apprentissage du français, ainsi que pour l’amélioration du quotidien des enfants de la Maisonnée.

Sa présence nous a laissé un doux souvenir. Voici quelques vidéos de son séjour parmi nous.

épisode 1 – mars 2013
épisode 4 – juin 2013
épisode 7 – novembre 2013
épisode 2 – avril 2013
épisode 5 – juillet 2013
Danser gasy ce n’est pas facile
épisode 3 – mai 2013
épisode 6 – septembre 2013
Lever du drapeau hebdomadaire

Ce service civil était soutenu par un partenaire français qui nous est cher :


Cédric P., menuisier

Nous avons apprécié ses compétences en menuiserie : il a travaillé 3 mois auprès des menuisiers en 2012 pour améliorer l’organisation, la discipline et la gestion des commandes.


Le soutien de l’association AFPM

Cette association nous a soutenu de diverses manières.

Elle a financé la construction du collège.

L’été 2012, les jeunes de l’AFPM ont réalisé un chantier de douze jours au Village : construction d’une aire de jeux, travaux de nettoyage et de réparations diverses. Retrouvez ICI le blog de leur aventure.

L’association a soutenu un service civil de 10 mois auprès des enfants : retrouvez ICI en vidéos l’expérience de Priscillia.


Visites de Claude Bourakoff

Claude est un ami de jeunesse de Charles, qui est venu nous rendre visite sur le site avec sa compagne.

Merci à eux pour ces vidéos, tournées en 2010 puis en 2012, qui vous permettent aussi une petite immersion au Village de la Joie en compagnie de Charles Mitsakis, le fondateur.

Visite du Village de la Joie en 2010

Ce premier film a permis à Claude de lever des fonds pour la construction d’une salle de classe supplémentaire !

Visite du Village de la Joie en 2012

  • Les citernes poreuses
    Retenir l’eau dans nos plantations : c’est une gageure et une priorité cruciale dans nos climats. L’explication de Charles, notre fondateur, en vidéo… Merci aux stagiaires de Bacanal Production et Pierre Beccu pour les images.
  • Graines d’espoir, le film
    Sortie en France le 26 janvier 2022 du Film de Pierre Beccu
  • Priscillia : souvenirs en vidéo
    Priscillia a effectué les 10 mois de son service civil parmi nous. Souvenirs en vidéos…
  • Visites de Claude Bourakoff
    Merci à nos amis pour ces vidéos tournées en 2010 et 2012, et pour leur aide pour le rajout d’une classe.

Les stylosanthes

Cette plante fourragère est aussi appelée luzerne tropicale. C’est une alliée in contournable en réhabilitation des sols à Madagascar. Elle rééquilibre les sols trop acides, les enrichit en azote, et les restructure par son puissant réseau racinaire.

Mellifère, elle est précieuse pour l’apiculture.


Constructions

Nous avons commencé en réhabilitant d’anciens bâtiments.


Petit à petit sont sortis du sol la maisonnée, l’école maternelle, l’école élémentaire, le collège, parfois avec l’aide de partenaires et amis.


curcuma

Le curcuma se plaît bien dans l’Imerina. Il se montre capable de traverser les deux saisons, offre une récolte avantageuse et rarement décevante.

La transformation en poudre suit plusieurs étapes : nettoyage, découpe, séchage, broyage.



Pour l’ambiance sonore :


Après l’étape de broyage, voilà notre poudre prête à la consommation.


Goulam et Rachida

Goulam et Rachida Nourbhay sont des amis proches de Charles et Simone, les fondateurs. Ils ont donné 3 années de leur vie au Village de la Joie, de 2007 à 2010. Goulam assurait la comptabilité et Rachida gérait l’approvisionnement de la cantine.

Avocats

Nous avons planté de nombreux avocatiers, d’une variété assez prolifique.


Pour un ancrage civique…

Ceux qui l’ont visité auront été interpelés par une tradition particulière du Village de la Joie : chaque semaine commence par le salut au drapeau et le chant de l’hymne national.

Puis est énoncée une consigne pratique autour du respect de l’environnement et de la vie ensemble.

Enfin, le regroupement s’achève sur la lecture d’une parole de sagesse à méditer.

La semaine se clôture aussi par le chant de l’hymne national et le dépôt du drapeau.

Merci à Priscillia LEAUTE pour cette vidéo. Priscillia est venue passer au Village de la Joie les 10 mois de son service civil, pendant lesquels elle s’est beaucoup investie pour notre plus grand bonheur.

Souvenirs de Michel, infirmier

Discrétion et efficacité…

Michel, un infirmier bénévole retraité de Médecins Sans Frontières, a consacré neuf mois au Village de la Joie, en 2006.


Une infirmière bénévole française, qui a séjourné au village une année avec toute sa famille, nous a également aidés à mettre en place ce qui ressemble à une infirmerie, et à sensibiliser les parents aux questions sanitaires.


Le soutien de Village de la joie Réunion

En 2007, Aristote Mitsakis, frère de Charles fondateur du village, se lance dans l’aventure et lance l’association de soutien Village de la Joie Réunion.

Cette association nous permet de recevoir plus simplement les dons provenant de France, et aux donateurs d’obtenir une réduction d’impôt.


Voici quelques exemples des réalisations menées :

– récupération d’un lot d’ordinateurs déclassés par le rectorat de la Réunion, destinés à équiper une salle d’informatique au VDJ et pour quelques établissements scolaires publics voisins,

– formation par des enseignants d’un Lycée Hôtelier de la Réunion de notre équipe de confiseurs,

– cagnotte de financement de filtres à eau solaires à UV en partenariat avec le Rotary Club, qui ont grandement amélioré la qualité de notre eau potable,

– organisation de brocantes et diverses fêtes et événements pour récolter des fonds.


Physalis (ou poc-poc)

Cette solanacée est gorgée de vitamines, de nutriments et d’oligoéléments.


Le décaliçage

Agrumes

De nombreuses variétés locales d’agrumes se côtoient au Village de la Joie.

Nous en transformons une partie en confiserie.

Nous étudions la potentialité de la filière de la complémentation alimentaire. Par exemple, nos pamplemousses produisant des pépins en quantité impressionnante, nous nous intéressons aux techniques d’extraction de leur huile. En effet, ils contiennent une forte concentration en flavonoïdes. Ces molécules antioxydantes protègent nos cellules du vieillissement prématuré et stimulent notre système immunitaire.


Foresterie et reboisement

Plus de 100 000 arbres ont été plantés depuis 2005.

Nous utilisons le bois pour nos constructions, pour notre mobilier, pour la cuisine (en attendant l’installation des digesteurs à biogaz).

On a du très bon bois d’oeuvre…

Notre préoccupation majeure est de planter plus qu’on ne coupe.

Cela signifie travailler à la restauration des sols et à l’entourage des arbres, semer en pépinières, planter, arroser jusqu’à ce que l’arbre soit assez costaud pour tenir à la sécheresse, entretenir les sous-bois pour éviter les incendies.


Santé

Aujourd’hui, nous n’avons plus de soignant au Village : la mutuelle que nous avons acquise permet aux gens d’être soignés au Centre de Santé de Base II (c’est ainsi que le Ministère de la Santé définit le type de centre admettant la présence d’un médecin).

Nous ne nous préoccupons plus que de nutrition et de soins infirmiers de première main.

Mais cela ne fut pas toujours le cas…

Prise en charge des besoins des enfants

Avec l’aide d’une puéricultrice malgache très qualifiée, la première garderie a vu le jour. Avec elle s’est mis en place le suivi médical des tout petits : souffrant souvent d’importantes carences, parfois sévèrement malades… On distribue des bouillies, des vitamines…


Planning familial

Nous nous sommes investis dans une démarche de planning familial de 2003 à 2013. Cela a contribué à donner aux jeunes mères une perspective professionnelle – au sein du Village ou à l’extérieur. Cela a également encouragé certains pères à revenir au foyer, attirés par la stabilité engendrée.

Au Village de la Joie, l’écolage est gratuit, mais il faut participer aux besoins de la cantine…

Dentisterie

Les soins dentaires sont une gageure à Madagascar. Actuellement, nous fonctionnons en convention avec une dentisterie d’Antananarivo. Nous avons reçu d’un dentiste de la Réunion de quoi équiper une dentisterie au Village ; nous avons une dentisterie, mais pas de dentiste…

Médicaments

Depuis que le Village de la Joie existe, nous recevons parfois des dons en médicaments et en matériel médical. Dans le cadre de nos bonnes relations avec les institutions locales, nous en faisons bénéficier un dispensaire voisin.

Urgences

Pour ce qui ne se soigne pas sur place, nous devons assurer le transport par 4×4 jusqu’à l’hôpital le plus proche. Nous vérifions que le patient sera soutenu pour ses besoins alimentaires le temps de son hospitalisation – ce que l’hôpital public ne peut pas garantir, alors que c’est pourtant crucial à un bon rétablissement…

Ici, il faut imaginer ce que représentent la maladie et l’hospitalisation pour un adulte pauvre en charge de famille : non seulement il ne peut subvenir aux besoins des siens, mais il n’est pas nourri lui-même, à moins qu’un proche ne puisse se déplacer et séjourner près de l’établissement de soins.

Charles, le fondateur, devant un 4×4 qui nous a rendu bien des services

Nos aînés

Ils nous sont précieux. Et nous savons leurs difficultés de subsistance dans ces conditions de dénuement. Nous leur confions des tâches adaptées et ils participent ainsi à la vie paisible de la communauté.


Le tragique destin d’Hasimanitra

Hasimanitra est née le 31 décembre 2003 dans un petit village difficilement accessible, Amparafara, dans la commune de Merimandroso à 35 km au nord d’Antananarivo.

Un exemple de la mauvaise condition féminine

Hasimanitra est la deuxième fille de Noëlisa, qui l’a mise au monde à l’âge de 17 ans. Au moment où ces lignes ont été écrites, Noëlisa avait déjà 5 enfants : Antatina, 7 ans, Perline, 4 ans, Nantenaina, 2 ans et la petite dernière Onja, née le lendemain du décès d’Hasimanitra. Tous sont de pères inconnus.

C’est une famille monoparentale type, parmi tant d’autres, que nous essayons d’aider. Noëlisa, depuis l’âge de la puberté, est une proie facile et sans défense pour des hommes sans scrupules, qui profitent de l’impunité qui prévaut dans ces campagnes reculées. Les jeunes femmes ne sont pas rares à être comme elle mère de 5 enfants sans père à 23 ans. Cette situation est particulièrement précaire et cruelle, puisqu’elle ne peut pas travailler avec une telle progéniture. Il ne lui reste alors que l’assistance condescendante de son entourage, et bien sûr des aventuriers profiteurs.

Récemment, malgré ses sept mois de grossesse, elle a fait trois semaines de prison dans les pires conditions à Antananarivo, pour une accusation de vol de manioc dans un champ. Le propriétaire du champ et accusateur, un « homme très respectable » de 61 ans, est très probablement le père du bébé qu’elle porte. Elle a donc été acquittée lors du procès, car il a été reconnu que l’objet du vol n’était autre que la rémunération d’un service intime rendu. Les trois semaines de geôle ont été faîtes malgré tout sans compensation, et l’homme a profité de l’impunité.

Une illustration de coopération solidaire

Un jour, Noélisoa a frappé à notre porte pour demander du secours pour son enfant malade. Croisant le regard plein d’espoir et suppliant de l’enfant, nous avons pris la décision d’agir. Nous l’avons emmenée auprès de l’Association Médecins du monde à Antananarivo. S’enclenche alors un long et laborieux mais néanmoins efficace processus.

Hasimanitra était atteinte de la maladie congénitale dite « bleue » : plusieurs malformations graves du cœur. Cela ne l’empêchait pas de vivre à pleine peau quand sa maladie lui permettait, dotée d’une maturité exceptionnelle pour une enfant de 5 ans.

Pendant ce temps, vu l’éloignement de leur village, Hasimanitra , ses frères et sœurs furent scolarisés et hébergés au village de la joie pendant la période préparatoire qui dura bien six mois. Ils vécurent là au milieu des autres enfants des moments heureux, par contraste avec l’existence misérable de parias qui était leur quotidien dans leur village.

La collaboration de trois associations : Le Village de la joie, Médecins du monde, et Mécénat Chirurgie cardiaque a abouti à l’opération qui a eu lieu le 23 avril a Lyon.

L’opération a été fatale, et pourtant cette équipe de bénévoles de Mécénat chirurgie Cardiaque a lutté pendant plus de huit heures… le cas était bien trop grave.

 L’association Médecins du monde a pris en charge le rapatriement du corpsdepuis Lyon jusqu’au village d’Amparafara, ce qui n’a pas été facile, mais nécessaire par rapport aux traditions malgaches, et surtout pour éviter les soupçons de vol d’enfants.

Épilogue

Bien que nous soyons tous très tristes de l’issue tragique de cette histoire, il fallait tenter cette opération, dans laquelle sa famille et nous mettions beaucoup d’espoir. Souvenons nous que des gens de bonne volonté ont réuni leurs efforts, et n’ont pas compté leur peine pour sauver la vie d’un enfant.

Hasimantra a vécu heureuse ses derniers mois d’existence au village de la joie ; de même, pour ses derniers jours, sa famille d’accueil à Lyon témoigne de sa joie de vivre et de sa gentillesse, qui ont également touché les soignants de l’hôpital cardiologique.

Nous avons trouvé pour sa famille un logement proche du Village de la joie. Les enfants poursuivent leur scolarité parmi nous, Noëlisoa travaille dignement parmi nos collaborateurs pour subvenir aux besoins des siens.


Contexte

Le paysage des hauts-plateaux de l’Imerina se compose de côteaux arides (latérite), de vallées inondées (rizières), et de forêt (diverses espèces endémiques d’eucalyptus, de pins, de ravintsara).

Le Village de la Joie est implanté sur 84 ha. Nous y avons déjà planté des milliers d’arbres. Nous suivons les principes de l’agroforesterie et de la permaculture, dans le respect des  pratiques traditionnelles locales.

La diversification des activités et l’exigence qualitative permettent la vente dans des filières courtes d’une partie de la production : produits maraîchers, produits laitiers, plantes médicinales, épicerie fine…

De nombreuses espèces locales sont valorisées, selon des techniques évolutives : café, physalis, avocats, moringas, pamplemousses, citrons, goyaves, mangues, kakis, bananes, fruits rouges, riz, divers légumes, plantes « superaliments »…

Aux origines…

Si son classement par PIB/PPA remonte ces dernières années, en tout début de siècle Madagascar figurait parmi les 5 pays les plus pauvres du monde.

La condition des enfants sans famille y est particulièrement alarmante : sans état-civil, livrés à eux-mêmes, ils vivent des déchets d’une population déjà très pauvre. Ils peuvent être déplacés, vendus, maltraités impunément.

Par ailleurs, la misère monoparentale est immense : les jeunes mères, délaissées par des pères dépassés, se retrouvent sans ressources avec à leur seule charge de nombreux enfants. Elles n’ont d’autre choix pour survivre que de réaliser des corvées harassantes (portage d’eau, de bois), souvent enceintes avec en enfant à babène (mode de portage des enfants africains) et quelques autres à nourrir.


Ce constat a toujours alarmé Charles et Simone Mitsakis, tous deux français natifs du pays. Motivés par une foi authentique en l’Évangile, ils n’attendent pas l’heure de la retraite et débarquent sur l’île en 2003 afin de consacrer le reste de leur vie à ces déshérités. Ils obtiennent l’accord de leurs cohéritiers et font le nécessaire auprès des instances malgaches afin de récupérer une propriété délaissée.

C’est en 2004 que les statuts de l’association malgache Le Village de la Joie sont déposés.


L’action commence tranquillement par le nourrissage de mères et d’enfants dans les villages, puis sur notre site. Se rapprochant des autorités locales et de professionnels malgaches, le couple crée une garderie et la toute première maisonnée pour les orphelins. Suivra une école maternelle, afin de libérer les mamans pour qu’elles puissent travailler dans l’agriculture et l’élevage.


C’est l’émergence de projets agricoles durables sur le Village de la Joie.

Le terrain du village de la joie Antanimena se situe à 30 km de la capitale Antananarivo, mais à une heure de trajet, via 15 km de pistes très accidentées. Il comporte des rizières, quelques petites parcelles cultivables et cultivées, et une grande surface non exploitée faute de possibilité d’irrigation (voir également article Contexte).

Mesdames peuvent aller travailler le coeur tranquille.

Un des enjeux majeurs a été ensuite de convaincre ces jeunes mères de l’intérêt d’instruire leurs enfants plutôt que de les exploiter aux durs travaux des champs.

On vous promet que c’est chouette l’école au Village de la Joie.